examens « oraux – écrits » de L3 : finalement « sans document » ?

Merci aux quelques étudiant(e)s qui ont apporté une petite contribution. Finalement, il aurait fallu changer des parties du sujet, et cela était difficile dans le calendrier. De plus, la discussion n’a pas fait émerger d’arguments très pertinents allant dans le sens d’une épreuve avec documents. Une autre fois, dans une autre vie…. Bonne fin d’année.

Comment évaluer ? A la recherche des critères de correction des examens…

Question précise posées cette années par la « suppression » par impossibilité administrative des oraux et leur remplacement par les « oraux – écrits » (sic) d’une heure : donnerai je aux étudiant(e)s la possibilité d’utiliser des documents pour cette épreuve ?

Le débat est lancé sur les avantages et inconvénients d’une telle utilisation de documents.

Je déciderai au terme de ce débat.

Pendant quelques années d’enseignement, j’ai eu à préparer des sujets d’épreuves écrites (traditionnelles, de 3 heures), pour les L2 et L3, et des épreuves orales pour la L3.

Ces deux types d’épreuves autorisent évidemment des types de sujets très différents.

L’oral permet une rencontre interactive avec le candidat. Après une petite présentation orale d’un texte (avec préparation d’un quart d’heure à une demi-heure) qui permettait de noter l’esprit d’analyse et de synthèse (le savoir lire, et le savoir construire un bref discours), une série de questions à réponse très courte permettait de jauger la « profondeur de la connaissance (de l’assimilation).

A priori, pas besoin de documents pour passer une telle interrogation. Le caractère interactif permet de parcourir tout l’enseignement, sans s’attarder sur les erreurs éventuelles.

L’écrit peut plus aisément donner l’usage de documents. En L3, depuis plusieurs années, j’autorise les candidats à utiliser tous documents (cours, recueils d’arrêts, documents de TD), ordinateurs (sauf internet). Je ne le faisais pas en L2, du fait de la difficulté de surveiller 2 amphis. Mais je compte autoriser cette année l’utilisation des « fiches d’arrêts » personnelles, manuscrites, à condition qu’elles respectent scrupuleusement un format imposé depuis le début de l’année.

Dès lors, le type d’épreuve et les critères de correction ne sont pas exactement les mêmes. A la mémoire (pour les références), se substitue la capacité de l’étudiant à utiliser son travail individuel , et sa capacité à gérer une information.

Pour tout dire, les étudiants ont depuis quelques années fait preuve de beaucoup de passivité et je n’ai eu aucun échos particulier quelle que soit ma pratique. Peut-être en aurai-je dans les prochains jours ?

14 réflexions au sujet de « examens « oraux – écrits » de L3 : finalement « sans document » ? »

  1. En tant normal je n’aurai pas été contre un sujet pratique avec l’apport de document. Cependant pour un oral écrit d’une heure seulement je m’attendais plutôt à des questions de cours. Pour fournir un travail de qualité sur un sujet de réflexion il nous faudrait bien plus de temps. Le temps de rassembler mes idées d’en tirer des éléments intéressants en lien avec le sujet il ne me restera que 20 minutes pour une rédaction correcte… Je suis perplexe.

    • J’entends bien les souhaits du plus grand nombre d’intervenants. Mais je partage votre perplexité. Je vais relire mes questions… et peut-être demander si je peux en modifier… Enfin, bref, il est clair que l’alternative oral/écrit modifie la nature de l’examen. Que la durée, idem. Que le choix avec ou sans documents aussi ! Que de choix pédagogiques importants sont ainsi soumis au bon vouloir de « Monsieur Calendrier » des examens !

  2. Bonsoir

    Pour ma part l’utilisation de documents n’est pas une si mauvaise idée: En effet la première partie de l’oral consiste si je ne m’abuse en une présentation de texte ne nécessitant pas de connaissances si ce n’est une capacité de réflexion ainsi qu’une certaine méthodologie. De plus,avec l’augmentation de l’utilisation des NTIC, les juristes et aspirants juristes ne retiennent plus les textes juridiques et les jurisprudences. Ou alors ils apprennent pour oublier aussitôt l’examen passé… Il serait donc plus utile à mon humble avis de laisser aux élèves la possibilité d’avoir recours aux documents ce qui leur permettra d’être plus efficaces, organisés et ainsi être en phase avec les nouvelles réalités professionnelles.
    Et puis, si on veut perdre notre temps à chercher dans nos documents au lieu d’apprendre en amont, ça ne n’engage que nous !
    En bref, ce serait une bonne expérience à tester pour ma part

  3. « Il serait donc plus utile à mon humble avis de laisser aux élèves la possibilité d’avoir recours aux documents ce qui leur permettra d’être plus efficaces, organisés et ainsi être en phase avec les nouvelles réalités professionnelles. »
    Tout est dit je suis parfaitement d’accord

  4. Je suis pour qu’on ait accès à des documents pendant l’examen puisqu’il peut arriver qu’on ait quelques oublis pendant l’examen qui nous font perdre énormément de temps (alors que le cours a été bien appris) tandis que si nous avons nos documents avec nous il est facile de les retrouver

  5. Je suis plutôt pour l’usage des documents, qui ont plus pour rôle de rassurer l’étudiant et d’enlever le stress des partiels que d’aider lors d’un écrit.
    De plus, le juriste est entouré de documents dans son travail, il est important de s’entraîner dès à présent à les utiliser de façon efficace et mêlé à nos connaissances.

  6. Bonjour monsieur,

    En ce qui concerne l’examen de janvier, il me semble que la présence de documents dépend du sujet que vous souhaitez soumettre. En effet, la plupart des oraux-écrits consistant généralement en une question pure de cours, aucun document n’est admis et dans ce cas seul l’apprentissage est valorisé. Si vous souhaitez nous soumettre un sujet avec de la réflexion, l’usage de documents peut ainsi être autorisé puisque
    seule la capacité de réflexion sera prise en compte.

    • Oui, c’est pourquoi je fais ce « tour de table » virtuel. D’autant que j’ai dû « inventer » un sujet (plusieurs questions) d’écrit oral en 24 heures, c’est à dire avec moins de temps de réflexion que d’habitude!

  7. Bonjour Monsieur,
    Passant l’oral/écrit en L3 de votre matière, je suis intimement persuadée que les documents seront très utiles pour le partiel
    Non pas pour se dispenser d’apprendre son cours et de réviser ! Mais pour pouvoir ajouter des connaissances plus précises et donc enrichir notre copie qui peut paraître (d’après certains professeurs), un peu fade après une épreuve d’une heure seulement …
    Respectueusement.

  8. Monsieur le Professeur Bourgois,

    Suite au message annoncé sur les réseaux sociaux (je souligne au passage votre adaptabilité face aux nouvelles technologies) je viens vers vous. L’heure est au débats, aux échanges d’arguments sur l’autorisation ou non de document le jour de l’examen. Eh bien après pléthore réflexions sur le sujet il appert que mon esprit est arrivé à la conclusion suivente. Et comme vous nous l’avez apprit au cour de ces deux dernières années (oui oui je vous ai eu en licence deux… Que de bons souvenirs) je serai bref. Autorisez nous les documents le jour de l’examen car dans un premier temps, et vous serez d’accord avec moi, le droit administratif (noble est cette matière je dois le reconnaître) n’est pas une masse de données qui s’apprend bêtement par cœur, mais il s’agit au contraire de réflexion autour d’enjeux qui font le droit administratif. Dans un second temps, l’autorisation des documents le jour de l’examen, nous pousserait à un examen axé sur la pratique, la réflexion, et c’est en cela qu’on reconnaît un bon future, hypothétique, juriste (et pas n’importe lequel une juriste administrativeste, ce qui n’a rien a voir avec ce doux conglomérat larvé qu’est le droit civil, oui vous l’aurez comprit, lui et moi nous ne sommes pas bon ami).

    Dans l’attente d’une réponse de votre part veuillez croire, Monsieur le Professeur Bourgois, en mes plus hautes salutations.

    Monsieur Afra Sofiane

  9. Bonsoir,

    Afin de savoir comment préparer au mieux l’épreuve j’aimerais, tout comme mes camarades, savoir si vous aviez fait votre choix .

    A titre personnel, je pense qu’autoriser l’usage des documents est pertinent. J’aimerais intégrer un master de droit public et je voudrais savoir ce que je vaux vraiment en matière de réflexion, et non me concentrer uniquement sur la mémorisation.

    Je vous remercie et vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année.

  10. Monsieur le professeur,

    Qu’en est-il de votre débat lancé depuis quelque temps ? L’examen est après les vacances et nous aimerons ( les étudiants passant l’oral écrit ) quelques informations concernant les modalités d’examen : question de cours ? Question de méthodologie , cours ? Pas de cours ?

    Merci d’avance.

  11. Bonjour monsieur Bourgois,
    Personnellement des questions de cours me paraissent davantage adéquates pour ce genre de situation avec un temps d’examen réduit et rapide. Il serait très complexe en 1h d’avoir un sujet pratique à traiter…
    Sincères salutations,

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